ouvrir la cage aux oiseaux
- Alex Turner
- 28 janv.
- 2 min de lecture
je vous salue, faites très bien attention
un discours sera fait, sans des prétentions
ces oiseaux-là : “figures de la liberté”
pensée ordinaire, sans être contestée
il y a des motifs…ils volent dans le ciel…
mais cet azur ciel est si superficiel !
il est cher pâle ! il lui manque de la substance !
et ce faux bleu… il n’a guère de consistance !
je vous propose d'avoir un nouveau regard ;
et je vous affirme, c’est bien à votre égard
oublions pour un instant ces oiseaux sans âme
et concentrons-nous à cette cage sans fame
“qu’affirmes-tu ? tu te perds, tu te confonds”
je vous dit : la cage est le véritable fond
et j’entends parmi vous, certains qui de moi rient ;
prenez ma place et faites mieux, je vous en prie
ainsi tout mon courage est ici réuni
certes, je tremble, je ne suis point en déni
mais j’essaie de libérer ma courante cage
des trucages d’oiseaux en libre et rouge rage
il faut voir le canari des illusions
qui nous trompe dans nos propres belles maisons
dans un chant jaunâtre il ment en très bon disfarce
pendant qu’il nous emmerde et nous remplit d'angoisses
il faut ouvrir la cage, pour quelle raison ?
pour qu'ils partent et volent, pas de questions
la cage doit rester pure, éloignée du sale
de ces animaux qui s'infiltrent dans nos salles
ils crient, ils pleurent, ils sont bien un grand conflit
qui réduisent au malheur nos petits esprits
leurs constants bruits de souci nous laissent en larmes ,
ainsi nos vitales cages ils les désarment
je me demande si vous ne comprenez pas ;
la cage est l’esprit et les oiseaux le trépas
il se peut, bien certainement, que j'exagère
dans cette chère pauvre poésie passagère
mais en force je crois, la cage c’est le moi ;
et ces oiseaux-là, ils me donnent de l’effroi
j’avoue bien, ils sont importants et nécessaires :
que serait-il du héros sans son adversaire ?
pour bien voir ce qui est le gai joyeux bonheur ,
il faut être passé par l’état de malheur
à quoi sert cette cellule sans ses oiseaux ?
ils sont supplémentaires, ils sont un réseau
oui ! ouvrons la cage, il faut fort les libérer !
à l’objet ! à l’animal ! sans délibérer !
élargissons-la ! c’est notre création !
ainsi il faut faire des invitations
à des beaux êtres de toute sorte de forme
et qui sont libres de n’importe quelle norme
la cage devient un jardin plein de couleurs ;
il serait si beau d’avoir cet antidouleur…
il faut essayer de changer de perspective
et avoir une pensée bien introspective
jardin à remplir ! apportons des papillons !
vous voyez ? ce sont nos vastes émotions
créons l'harmonieux joli écosystème ;
qu’il soit une forme d'utile méristème
qu’il soit ouvert, car dans lui nous nous promenons ;
et entre certaines saisons, nous comprenons
nous analysons nos simples belles tristesses
dès qu’il se perd les éphémères allégresses
finalement, je vous remercie
d’écouter ma pauvre poésie.
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