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ouvrir la cage aux oiseaux


je vous salue, faites très bien attention

un discours sera fait, sans des prétentions


ces oiseaux-là : “figures de la liberté”

pensée ordinaire, sans être contestée


il y a des motifs…ils volent dans le ciel…

mais cet azur ciel est si superficiel !


il est cher pâle ! il lui manque de la substance !

et ce faux bleu… il n’a guère de consistance !


je vous propose d'avoir un nouveau regard ;

et je vous affirme, c’est bien à votre égard


oublions pour un instant ces oiseaux sans âme

et concentrons-nous à cette cage sans fame


“qu’affirmes-tu ? tu te perds, tu te confonds”

je vous dit : la cage est le véritable fond


et j’entends parmi vous, certains qui de moi rient ;

prenez ma place et faites mieux, je vous en prie


ainsi tout mon courage est ici réuni

certes, je tremble, je ne suis point en déni


mais j’essaie de libérer ma courante cage

des trucages d’oiseaux en libre et rouge rage


il faut voir le canari des illusions

qui nous trompe dans nos propres belles maisons


dans un chant jaunâtre il ment en très bon disfarce

pendant qu’il nous emmerde et nous remplit d'angoisses


il faut ouvrir la cage, pour quelle raison ?

pour qu'ils partent et volent, pas de questions


la cage doit rester pure, éloignée du sale

de ces animaux qui s'infiltrent dans nos salles


ils crient, ils pleurent, ils sont bien un grand conflit

qui réduisent au malheur nos petits esprits


leurs constants bruits de souci nous laissent en larmes ,

ainsi nos vitales cages ils les désarment


je me demande si vous ne comprenez pas ;

la cage est l’esprit et les oiseaux le trépas


il se peut, bien certainement, que j'exagère

dans cette chère pauvre poésie passagère


mais en force je crois, la cage c’est le moi ;

et ces oiseaux-là, ils me donnent de l’effroi


j’avoue bien, ils sont importants et nécessaires :

que serait-il du héros sans son adversaire ?


pour bien voir ce qui est le gai joyeux bonheur ,

il faut être passé par l’état de malheur


à quoi sert cette cellule sans ses oiseaux ?

ils sont supplémentaires, ils sont un réseau


oui ! ouvrons la cage, il faut fort les libérer !

à l’objet ! à l’animal ! sans délibérer !


élargissons-la ! c’est notre création !

ainsi il faut faire des invitations


à des beaux êtres de toute sorte de forme

et qui sont libres de n’importe quelle norme


la cage devient un jardin plein de couleurs ;

il serait si beau d’avoir cet antidouleur…


il faut essayer de changer de perspective

et avoir une pensée bien introspective


jardin à remplir ! apportons des papillons !

vous voyez ? ce sont nos vastes émotions


créons l'harmonieux joli écosystème ;

qu’il soit une forme d'utile méristème


qu’il soit ouvert, car dans lui nous nous promenons ;

et entre certaines saisons, nous comprenons


nous analysons nos simples belles tristesses

dès qu’il se perd les éphémères allégresses


finalement, je vous remercie

d’écouter ma pauvre poésie.


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