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pensées d'après-midi

Dernière mise à jour : 12 déc. 2024


Comment définir cet insaisissable malaise qui habite mon cœur ? Il est normal de dire que des mots me manquent pour décrire mon état d'esprit, cependant, je suis là en train d'écrire. Je dois réfléchir sur ma personne, à ce que je suis; mais j'aimerais me voir par les yeux d'autrui et pas pour ceux du moi. Qu'est-ce qu'il y d'unique dans moi ? Je ne peux penser qu'à mon esprit, il n'y a personne qui peut être parallèle à moi, car personne peut avoir les mêmes pensées que moi, le vécu si intrinsèque à qui je suis. Mais mon esprit ne serait-il pas rempli d'une couleur grise qui couvre et cache toutes les autres ? Pendant plusieurs années, mon esprit à suivi les mêmes tendances de pensée; la mort, l'ennui, la tristesse et l'angoisse m'accompagnent toujours, car je ne peux pas échapper de mes voix, je ne peux pas m'échapper de moi-même. Je m'analyse, j'essaie de me voir à partir d'une autre perspective, mais un sentiment si blasé m'emporte dans les mêmes réponses que je ne parviens jamais à répondre à mes questions. 


Je marche par les rues et je vois le ciel gris; ces nuages qui se mélangent dans une seule forme et qui restent ainsi dans un amalgame de vapeurs; cette pluie tombe et je sens des gouttes qui touchent mon visage et mouillent mes vêtements; ces feuilles déjà tombées et qui se décomposent lentement dans un sol plus gris que le ciel; la fin d'année et là et je n'arrive pas à apercevoir ce qui changea. Tout change, je reste. Je ne peux rien voir à part ces personnes et ce milieu qui m'entoure, je ne peux rien voir à part tout ce que mes yeux voient. Et je ne sais pas où je veux arriver, je me laisse emporter par le temps qui avance de plus en plus vite et qui s'efface de plus en plus fort. Ma vie est là en train de s'effacer pendant qu'elle se crée. Je suis là en train d'écrire pendant que je n'ai rien à raconter. J'écris toujours la même chose, j'écris toujours sur les mêmes occasions, les mêmes sentiments, les mêmes émotions, les mêmes pensées, les mêmes environnements, les mêmes personnes, le même autrui, le même moi. Je suis dans une répétition infinie, mon monde avance et il me laisse, je me laisse. C'est toujours égal, mon cerveau est dépourvu de toute forme de connaissance, même une connaissance sur ma personne est absente. Je ne sais rien, et je ne sais pas si j'arrive à voir mon fond, si j'arrive à avoir l'introspection que je devrais avoir et à voir tout ce que je suis censé de voir. Je m'aperçois en excès, je ne m'échappe pas et mon être reste toujours là, dans une prison construite par lui-même et impossible à sortir. Qu'est-ce que je devrais faire ? Tout est tellement étrange, et mes sensations ne m'aident pas à changer. Mon paysage état d'âme est celui de mon esprit, mon âme est mon esprit et mon esprit n'est pas là. Je suis là en même temps que je suis mort, car la personne que je devrais être est déjà inexistante depuis longtemps.


J'avais des joies quand j'étais un enfant, la pensée et l'introspection effacèrent tout sentiment de positivité et elles s'effacèrent elles-mêmes. Je m'effaçai, et je m'efface encore. Quelle action reste à faire quand le tableau est vide ? Retourner à utiliser un feutre et écrire quelque chose de différent, nouveau. Je me demande ce que je ferais... Rien... Le feutre restera là, intouché, à se couvrir de poussière... Je ne suis que la poussière de ce que je fus, rien d'autre, rien moins, rien plus. Et j'aimerais savoir si tu penses pareil, si tu réfléchis aux mêmes choses, si tu réfléchis à toi-même. As-tu déjà eu ce sentiment ? D'être dans un endroit et se sentir tellement hors place ? Tu t'as déjà demandé à quoi les autres pensent ? à ce qui navigue dès leurs vagues ? à ce qu'ils pensent quand ils te regardent ? à ce qu'ils pensent par rapport à leurs vies ? Mon esprit nage dans une plage grise et froide, mon esprit dort et se laisse emporter par des vagues qui s'approchent et s'éloignent de la côte, toujours produisant les mêmes mouvements, les mêmes sons, et toujours apportant la même eau. J'ai envie de rester seul dans un endroit à ciel ouvert, dans un parc où il n'y a personne, dans un lac sans mouvement, dans une campagne où je n'écoute que les oiseaux. J'ai besoin d'un repos éternel, souple, léger et agréable. 


J'écris lentement, je ne sais pas si je réfléchis à ce que j'écris ou pas. J'écris et c'est tout, je ne fais que des constats sur certains aspects. Je devrais être dans un cours de latin, mais je laisse mes responsabilités à l'abandon et les remplace par des activités sans richesse. Que faire à part écrire pour tergiverser mes affaires, mes obligations et mes devoirs ? Je me sens vide comme le vent, je me sens vide comme l'eau. Je me sens éloigné de tout ce que je devrais être proche. Mes études sont mises de côté par des réflexions sur moi et sur toi. Mes études académiques sont mises de côté pour l'étude de moi-même. À la fin, je n'apprends rien. Les gens disent que je suis intelligent, je doute toujours. Je connais certaines choses et je suis ignorant par rapport à tout le reste. Je ne vois pas mon futur, je ne vois rien. Je vois juste un présent qui s'éloigne du passé. Et je ne fis rien à part perdre mon temps. 


Je me demande si tu es heureux.se, je me demande si tu penses par rapport à ce que tu es. Car je ne peux pas arrêter de voir les personnes, et je ne peux pas arrêter de penser qu'elles cachent un grand malheur dans leurs esprits. J'espère me tromper, car je ne veux pas que leurs yeux reflètent des souffrances. J'espère que tu sois heureux.se, car jusqu'à maintenant je n'ai pas connu ce sentiment pour une longue période.  



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