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à propos de janvier et février

c'est déjà un grand cliché de la littérature d'affirmer que les mots ne suffisent pas à décrire les sentiments, mais je ne peux point m'éloigner de cette idée, car elle est vraie. comment décrire ce que seul mon être sent ? je ne peux pas transmettre mes idées, mes visions, mes émotions, mes sentiments à autrui. mais j'écrirai quand même.


janvier fut un mois intéressant. pour la première fois je me sentais comme étant parti de quelque chose, je participais, je vivais finalement ce que j'ai toujours désiré de vivre. ce sentiment qui m'arrivait en lisant un livre, en regardant une série... il était là, mais ce n'était pas de la fiction, c'était vrai et, en même temps que j'aimais ce sentiment, que je me laissais transporter dans cette nouvelle réalité, tout me paraissait étrange, comme si quelque chose n'allait pas. et comment décrire ça ? je n'arrive point à le faire. mes sentiments ne furent jamais définitivement concrets, je n'ai jamais laissé ça arriver. ils sont tous d'une certaine abstraction, d'un certain impressionnisme. et là j'étais, dans ce milieu si souhaité qui me donnait les plus agréables et amalgamées émotions. je me sentais bien, oui, bien. mais toujours avec cette sensation qu'il y avait un problème dans tout. et j'avais tout un discours à écrire, mais tout fut oublié, tout fut laissé de côté. et quoi écrire ? juste ce qui m'arrive à l'esprit. je pense à comment je me sentais... heureux, triste, brisé... je me laissais apporter par des plaisirs... des amis, des sorties, de l'alcool, du sexe... et rien était tel que je le souhaitais d'être. 


à quoi sert d'embrasser quelqu'un qui tu ne plais pas ? juste pour un divertissement ? juste pour ça ? juste pour un essai vain et puéril de changer l'inchangeable ? mes divertissements sont différents, ils sont tristes, je pense. je voulais me sentir désiré, et je fit usage du sexe pour ça. je vendais mon corps et j'achetais celui d'autrui sans échanger aucune valeur, juste pour pouvoir dire à mon être qu'il était bien désiré par quelqu'un, que je plaisais bien quelqu'un. et, clairement, ça ne changeait rien. je me sentais sale. arriver à tel acte juste pour essayer d'effacer un amour toxique qui ne sort point de moi ? pathétique. tout simplement. 


you'll be the saddest part of me

a part of me that will never be mine

it's obvious

tonight is gonna be the loneliest

you're still the oxygen I breathe

I see your face when I close my eyes

it's torturous

tonight is gonna be the loneliest


pathétique. je ne me plais pas non plus.  


et quoi d'autre ? je ne peux pas dire qu'il n'y avait que ça dans ces mois passés, car ça ne serait point vrai. en effet, je me sentais proche des autres, je me sentais bien avec eux. certes, je n'ai jamais arrêté de penser si leurs actions étaient sincères, s'il y avait quelque chose forcée. mes insécurités ne sortent point de mon esprit et je ne pense pas qu'il y a quelque chose que je puisse faire par rapport à ça. ça fut toujours ainsi, et ça restera ainsi pour toujours. 


mais enfin, je ne sais pas si j'ai quelque chose d'autre à écrire. bien sûr que mes semaines ne furent que ça, mais comment décrire tout ? je n'ai parlé que de sentiments, mais il y a quelque chose à part ça à raconter ? je pense qu'il n'y a rien de plus important à dire. j'essaie de faire mon mieux, mais je pense que je suis juste fatigant. les autres me souffrent, et j'accepte ça, je me souffre moi-même. 


amour et amitié... oui, il y a un lien intrinsèque entre ces deux termes, et peut-être ils ne forment qu'une seule notion, qu'une seule idée. mes amitiés sont remplies d'amour, je ne peux pas ne pas aimer ces personnes qui me donnent des raisons, qui me donnent de la joie... "tu es très belle aujourd'hui, plus que d'habitude"... combien de fois je fais un tel compliment par jour ? et qu'est-ce que j'attends en retour ? je n'ai aucune idée, je ne sais rien. je vois juste une nécessité d’éloger les gens, de les souvenir qu'il y a quelqu'un qui les apprécie bien. un compliment vaut un baiser, mes compliments sont un baiser indirect envers ceux que j'aime. certes, ni l'amitié ni l'amour ne doivent recevoir que ce qu'ils peuvent rendre; je donne de l'amour et je reçois des amitiés. ou moins, c'est ça que j'espère. car j'aime, car j'aime bien, j'aime bien et j'aime. et oui, l'amour nous fait du mal, on est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, en se retournant pour regarder en arrière, et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé. c'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. ce que je donnais était sincère, et pas un vain amusement. 


je suis d'accord avec les mots de Musset. 


tout est passé tellement vite et, en même temps, tout paraît si loin... comment décrire ça ? je ne sais pas, les mots ne m'arrivent pas pour raconter tout ce que je veux matérialiser.  


est-ce que quelqu'un m'écoute ? est-ce que quelqu'un m'écoute vraiment ? personne ne peut nous écouter à part nous-mêmes. notre vraie voix reste pour toujours immobile dans notre esprit.


je fut en Argentine. je fut au Brésil. retourner à mes maisons, à mes terres... j'avais besoin de ça. plus pour l'Argentine que le Brésil. comment c'était curieux de me promener dans ces rues si familières et si étrangères. marcher sous la pluie par ce trottoir inchangé par le temps, par ces maisons si uniques et harmonieuses, par ces arbres si complémentaires à l'ambiance d'accueil que c'est Adrogué... tout était de ma connaissance et tout ne m'avait jamais été présenté auparavant. après dix-neuf ans de vie, je découvrais par moi-même ce qui fut toujours à moi par droit. la tranquillité des rues, le bruit des arbres et des feuilles, les oiseaux qui chantent en sérénité, les personnes qui marchent en silence et avec calme, tout me disait que c'était là d'où je venais, c'était à cet endroit que j'appartenais. je divaguais par cette réalité, je divaguais dans mon esprit.


dans mon esprit tout divague, je me perds dans tes yeux

je me noie dans la vague de ton regard amoureux

je ne veux que ton âme divaguant sur ma peau


je hais et j'aime. mais pourquoi ? pourrait-on demander. cela je ne le sais mais j'en suis torturé. et tout ce que j'ai à dire a disparu. peut-être que ce tout fut toujours un rien. 

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